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jeudi 28 novembre 2013

LA PARABOLE DU PIPELINE




En 1801, au coeur d'une vallée du centre de l'Italie.
Il y a très longtemps, dans un petit village d'Italie, habitaient deux cousins,
Pablo et Bruno. Voisins l'un de l'autre, les deux jeunes hommes étaient de
bons copains, et tous deux ambitieux et grands rêveurs.

Pablo et Bruno discutaient souvent et longuement du jour où, sans trop savoir
quand ni comment, ils deviendraient les hommes les plus riches du village.
Bons travailleurs et intelligents, ils attendaient qu'une occasion favorable
s'offre à eux.

Un jour, elle frappa à leur porte. En effet, les autorités du village, ayant
décidé d'engager deux hommes pour alimenter une citerne au centre du
village, en y déversant l'eau tirée d'une rivière qui coulait non loin de là,
offrirent les deux postes à Pablo et à Bruno.

Dès leur première journée de travail, les deux cousins' réussirent à remplir le
réservoir à ras bord à l'aide de quatre seaux. Tel que convenu, l'ancien du
village leur remit leur salaire, soit un cent pour chaque seau d'eau transporté.
« Nous avons réalisé notre rêve, s'écria Bruno de joie. Quelle chance ! Je n'en
crois pas mes yeux ! »

Mais Pablo restait sceptique. Et puis son dos lui faisait
mal, sans compter que le transport des lourds seaux avait couvert ses mains
de cloques. Peu enchanté de devoir recommencer le lendemain, il se jura de
trouver une façon plus efficace d'amener l'eau de la rivière à la citerne.
Pablo, l'homme aux pipelines Le lendemain, alors que les deux hommes se dirigeaient ensemble vers la rivière, en portant un seau dans chaque main, Pablo dit à son cousin: «
Bruno, j'ai un plan.

Au lieu de porter ces seaux à longueur de journée, en
retour d'un cent le seau, construisons un pipeline qui reliera la rivière à la
citerne. » Le projet de Pablo laissa Bruno bouche bée: « Un pipeline ? Que vas-tu
encore inventer ? » s'écria Bruno.

Nous avons un bon emploi, Pablo. Cent seaux par jour me valent un dollar !
Je suis riche. En une semaine, j'aurai économisé suffisamment d'argent pour m'acheter une nouvelle paire de souliers, en un mois, une nouvelle vache et, six mois plus tard, je pourrai me payer une nouvelle maison.

Nous possédons le meilleur emploi en ville, nous sommes libres le week-end et, en plus, on nous paie deux semaines de vacances par année.
Finis les soucis ! Alors, ne m'importune pas avec ton histoire de pipeline » Mais Pablo n'en démordait pas si facilement.

Patiemment, il expliqua les détails de son projet à son cousin. Il travaillerait
une partie de la journée à transporter des seaux et réserverait l'autre partie,
ainsi que ses week-ends, à la construction du pipeline. Il savait que creuser
une tranchée dans un terrain rocailleux serait passablement difficile et ardu.
Il était aussi conscient qu'au départ, à tout le moins, ses revenus
diminueraient et qu'il devrait consacrer une année d'efforts à son projet, peutêtre
même deux, avant que le pipeline lui rapporte d'intéressants dividendes.
Mais Pablo croyait en son rêve, et il se mit au travail.

Bruno et les autres habitants du village ne tardèrent pas à se moquer de
Pablo, allant même jusqu'à le surnommer mesquinement « Pablo, l'homme
aux pipelines ». Pour sa part, Bruno, qui gagnait deux fois plus d'argent que
Pablo, faisait miroiter sa richesse nouvellement acquise, dont un nouvel âne,
monté d'une selle de cuir toute neuve, qu'il gardait attaché devant sa nouvelle
maison à deux paliers.

Il portait dorénavant des vêtements tape-à-l'oeil et s'offrait même des mets exquis à l'auberge. Lorsque monsieur Bruno payait aux villageois un verre à la taverne, ils poussaient des hourras à son endroit, et riaient à gorge déployée lorsque leur « ami » racontait des histoires loufoques.

De grands résultats récompensent de petits efforts
Tandis que Bruno se prélassait dans son hamac, Pablo poursuivait la
construction de son pipeline, soir après soir et week-end après week-end. Les
premiers mois de travail furent laborieux; le progrès semblait négligeable. La
tâche de Pablo était ardue, même davantage que celle de Bruno, puisqu'en
plus de son emploi régulier, il travaillait le soir et le week-end.

Mais Pablo se motivait en se répétant continuellement que les rêves de demain
exigent aujourd'hui des sacrifices. Il continua de creuser, jour après jour, un
centimètre à la fois et, tout en dégageant de son pic le sol rocailleux, Pablo
chantait : « Centimètre par centimètre, c'est du gâteau. » Puis les centimètres
devinrent un mètre, et 10 mètres, 20 mètres, 100...

«Douleur à court terme, gain à long terme », se répétait-il au moment où, sa
journée de travail terminée, il regagnait, épuisé, son humble maison. Pablo
mesurait son succès en se fixant des objectifs quotidiens et en s'efforçant de
les atteindre, conscient qu'à force de persévérance ses efforts seraient
largement récompensés.

«Garde les yeux fixés sur le prix », se répétait-il en se laissant gagner par le
sommeil, alors que se faisaient entendre, en arrière-plan, les rires provenant
de la taverne du village. « Garde les yeux fixés sur le prix... »

Les rôles sont inversés Les semaines et les mois passèrent.
Puis un jour, la construction de la première moitié du pipeline terminée,
Pablo constata, tout joyeux, que la distance entre le point d'eau et la citerne
étant réduite de moitié, et que le transport des seaux jusqu'à destination exigeait moins d'heures de travail.

Il décida donc de profiter des heures ainsi gagnées pour accélérer au maximum
le parachèvement de son pipeline. L'heureux moment approcherait d'autant
plus vite. Durant ses périodes de pause, Pablo observait Bruno en train de
transporter ses seaux. Marchant d'un pas de plus en plus lourd, son vieil ami
ployait sous la douleur. En colère, Bruno acceptait difficilement le fait qu'il
était condamné à porter des seaux pour le reste de sa vie.
De longues heures passées à la taverne remplaçaient de plus en plus les
moments de détente dans un hamac. Lorsque les propriétaires de la taverne le
voyaient approcher, ils chuchotaient: « Voici venir Bruno, l'homme aux seaux
», et ils rigolaient, lorsqu'un des ivrognes se moquait de lui en marchant le
dos voûté et en se traînant les pieds. Bruno n'offrait plus de verre à personne
et ne racontait plus d'histoires loufoques. Il se terrait plutôt dans un coin mal
éclairé, entouré de bouteilles vides.

Puis arriva le jour tant attendu où Pablo termina la construction, de son
pipeline. Pour l'occasion, les habitants du village se rassemblèrent et
observèrent, réjouis et émerveillés, l'eau de la rivière qui se déversait
directement dans la citerne ! L'alimentation continue du village en eau
fraîche attira les gens des alentours qui décidèrent d'y installer leurs pénates.
Et le petit village grossit et prospéra.

Une fois la construction de son pipeline achevée, Pablo ne transporta plus de
seaux, puisque la citerne se remplissait d'eau, qu'il travaille ou non ! En effet,
le pipeline faisait son travaille jour comme la nuit, que Pablo mange ou
dorme, et même durant le week-end, où il en profitait pour s'amuser. Plus
l'eau coulait dans la citerne, plus l'argent coulait dans les poches de Pablo !
« Pablo, l'homme aux pipelines » était devenu « Pablo, le faiseur de miracles ».

Les politiciens le louangeaient pour sa vision et le pressaient même de se
présenter à la mairie. Cependant, Pablo savait que son pipeline, loin de tenir
du miracle, n'était que la première étape d'un rêve plus grand, beaucoup plus
grand: construire des pipelines partout sur la terre !
Cet article est extrait du livre de Burke Hedges : « La parabole du pipeline »
Persévérance, obstination, récompense

Cette histoire extraordinaire montre comment avec une grande motivation, un
objectif clair et précis, et un travail régulier, on peut atteindre le succès ! Hier
on était une source de railleries, aujourd'hui une source de bonheur et
d'inspiration. Le présent rêve de Pablo est de construire des pipelines partout
sur la terre. Comment va-t-il s'y prendre ?

Tout seul ? Certainement pas !
Maintenant qu'il a construit son premier pipeline, il est certes capable d'en
construire un deuxième, mais surtout il est capable d'enseigner à d'autres
comment en construire et ainsi capable d'enseigner à d'autres le chemin vers
la prospérité.

Avez-vous aujourd'hui l'impression de porter des seaux ou au contraire
pensez-vous être en train de construire votre pipeline ? Plus concrètement,
pensez-vous être en train de semer pour le moment ? Si vous avez du mal à
répondre à cette question, il est fort probable que votre revenu n'augmente pas
d'ici ces prochaines années

Des tas de personnes connaissant le succès ne demandent qu'une chose :
partager leur succès et leurs connaissances. Ce n'est qu'avec un objectif clair
et précis et une grande motivation qu'on attire ce genre de personnes à nous,
ou si vous préférez qu'on attire les opportunités. Tout se passe à l'intérieur de
chaque individu.
Galilée disait : « On ne peut rien enseigner à autrui. On ne peut que l'aider à

le découvrir lui-même »

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